Le Cheval de Maremme
Le Maremmano, originaire de la région de Maremme en Toscane, a déjà bonne réputation à l’époque préromaine. Elevé autrefois à l'état semi-sauvage, utilisé par les armées romaines, il s’est ensuite développé avec des ancêtres de diverses origines. La race fut affinée par l’apport de sang Pur-Sang Arabe à partir du XVème siècle sous l’impulsion de nobles familles florentines. Peu à peu, elle évolue en deux types : l’ancien type latin très rustique et le type toscan plus distingué. Aujourd’hui, la population du cheval de Maremme se concentre dans le centre de l’Italie, en Toscane et dans la Latium: 4000 unités sont réparties dans plus de 1200 élevages. Ils pâturent dans les régions les plus sauvages, au pied des collines dans les bois de chênes-lièges et de chênes verts, en semi-liberté.
Critères de la race du cheval de Maremme
C’est par excellence le cheval des Butteris, les gardians de la région de Maremme en Toscane. Docile, il présente toutefois un caractère affirmé. Ce cheval résistant, endurant et souple dans ses allures, possède une tête bien proportionnée au profil droit ou légèrement convexe, une encolure longue et musclée, un garrot haut et musclé, des épaules assez obliques, un poitrail éclaté, un dos court, une croupe oblique et des membres solides. Le cheval de Maremme a conservé ses aptitudes innées au franchissement des obstacles de toute nature. Ses qualités physiques et mentales font de lui un cheval apte à toutes les disciplines, y compris comme compagnon de la police montée italienne. Toisant de 1,60 à 1,72 au garrot, il est généralement de robe baie, alezane brûlée ou noire.
Harnachement du cheval de Marremme
Les exigences du travail de rassemblement du bétail ont fini par donner un style particulier de monte, dite « a la maremmana ». De cette équitation pastorale, adaptée au tempérament du bétail, fuyant et pugnace, est née la selle « maremmana ». Selle de travail en cuir ouvragée, au châssis en bois et à la forte matelassure, elle rappelle la selle à piquer. Aujourd'hui l’équitation à la Maremme est reconnue et défendue par l'Association nationale de monte maremmana.
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Ursus del Lasco monté par Graziano Mancinelli remporta la Coupe des Nations et le Championnat d’Italie de saut d’obstacles en 1977. Depuis 1993 un test de performance et des indices génétiques ont donc été introduits pour l’approbation des étalons maremmano. ANAM : Union nationale des éleveurs de chevaux de race maremmano
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Le Cheval islandais
La scène se joue dans l'Europe du Nord-Ouest au VIIIe siècle après JC. Une caste de guerriers dont le mode de vie est fortement imprégné de religion païenne règne en Scandinavie. Attirés par les richesses du sud, ces commerçants norvégiens, que l'on nommera "Vikings", prennent la mer sur leurs drakkars et envahissent le nord de l'Écosse et l'Irlande. En Écosse, malgré l'évangélisation en cours, plusieurs tribus celtiques pratiquent encore l'élevage de chevaux sacrés, le sacrifice rituel de chevaux et divers rites de fécondités liés au cheval. En 850, la dynastie des Macalpin impose le christianisme. Un édit interdit la consommation de viande de cheval et sa vénération, ce qui porte un coup sévère aux éleveurs. Beaucoup refusent les dogmes de la nouvelle religion et recherchent, sous la direction de leurs chefs Ingolfur et Hjörleifur, un pays idéal vers l'Ouest. Il s'ensuit un exode, y compris des animaux. Ils naviguent vers le Nord et colonisent l'Islande en 874. Durant les 60 années suivantes, les colons vikings venus de Scandinavie, fuyant la tyrannie du Roi Harald Haarfagr, et immigrent avec quelques esclaves celtes. Beaucoup interrompirent leur voyage sur les îles de l'Atlantique nord, dont les îles Shettlands, où ils découvrirent la forme naine d'un poney britanico-scandinave.
L'Islande n'a donc jamais eu de chevaux indigènes. Le cheval islandais descend de races germaniques (Fjord de Norvège, Gotland du Danemark) et de diverses lignées de poneys celtiques.
Critères de la race du cheval islandais
Peu de races de chevaux peuvent prétendre à une telle pureté. Depuis 930 après JC, date à laquelle on décide d'interdire l'entrée de chevaux en Islande et de continuer l'élevage avec le cheptel existant sur l'île, aucun sang étranger ne fut mêlé à celui de ces chevaux dont les qualités ancestrales furent préservées intactes. Le cheval islandais est donc tel qu'il était il y a mille ans, un véritable témoin du passé. Il a notamment conservé les cinq allures (pas, trot, galop, amble et tölt ) qui étaient courantes chez les chevaux européens au début du millénaire avant les diverses sélections successives. De nombreuses races issues de chevaux exportés du continent européen à la Renaissance ont d'ailleurs conservé des allures latérales : Paso ou cheval des steppes péruviennes, Paso Fino en Amérique du sud équatoriale, Mangalarga au Brésil, cheval de selle américain (American Saddlebred)… Mais toutes ces races ne possèdent que quatre allures : l'Islandais est le seul à pouvoir présenter à la fois l'amble et le tölt. Alors que les Européens ont sélectionné les chevaux les plus grands, les plus lourds pour la guerre, éliminant ainsi différentes caractéristiques originelles, les chevaux Islandais sont restés tels quels, avec une grande variété de robes (alezan, pie, noir, isabelle, rouan), et des caractéristiques des chevaux primitifs tels les zébrures sur les membres et la raie de mulet. De nos jours, les Islandais continuent à faire preuve d'un protectionnisme acharné à l'égard de leurs chevaux : tout cheval quittant l'île ne peut y revenir. Ce petit cheval robuste a dû s'endurcir et s'adapter au climat hostile du cercle Polaire. Amené par bateau, lâché dans les immensités de cette île, il lui fallait chercher la nourriture sous la neige pour survivre aux rudes conditions climatiques de l'Islande. Une sélection naturelle s'opéra alors, donnant à la race sa robustesse. L'Islandais mesure en général entre 1,25 et 1,45m au garrot.
Un cheval utilitaire
Élevé en troupeau en semi-liberté (les saillies, le poulinage et l'élevage se font en liberté), son poil est épais et rude, et ses crins fournis. Son dos est court et souple, sa croupe puissante et son encolure forte. La tête sèche et expressive est assez grosse pour sa taille, caractéristique des chevaux rustiques. Ses membres sont courts, solides et ses sabots si durs qu'il n'est souvent pas nécessaire de les ferrer (en Islande le cheval est ferré à froid). Le cheval Islandais est avant tout un cheval utilitaire.
- Capable de porter 80 à 100 kg, il a un tempérament de feu et une intelligence vive,
- Courageux et indépendant, il est docile et d'humeur égale,
- Prêt à collaborer avec son cavalier.
Le cheval islandais vit longtemps, parfois plus de quarante ans ! À cause de sa longévité, il est tardif : il est débourré vers l'âge de cinq ans contre deux ou trois ans pour les autres chevaux en général. Il est enfin incroyablement résistant à la consanguinité. Depuis l'interdiction d'importation sur l'île, il y a plus de mille ans, les chevaux Islandais se sont reproduits entre eux. De plus, le climat rude de l'île ferme les routes et voies de communication entre certaines régions en hiver. Pourtant, même dans de petits élevages isolés, aucun problème lié à la consanguinité n'a surgi. Plus étonnant, les tares ont été éliminées du patrimoine génétique de la race par une rude sélection naturelle.
Les allures du cheval islandais
Le tölt et l'amble sont présents naturellement chez le cheval Islandais. Le travail des allures peut cependant permettre d'en améliorer la régularité, la netteté ou l'action.
Le tölt (prononcez "teultt") est une allure naturelle marchée, claire, rythmée, à quatre temps égaux, qui peut varier progressivement de la vitesse du pas à celle du galop. L'attitude relevée et l'ondulation de la queue sont caractéristiques. D'apparence spectaculaire et saccadée cette allure est en fait la plus confortable qui soit, au point qu'un cavalier peut tenir un verre d'eau sans en renverser une goutte !
Une partie des Islandais présente le tölt spontanément, même en liberté ; sous la selle, le tölt est obtenu facilement.
L'amble est une allure à deux temps dans laquelle le cheval se déplace par latéraux. Les deux jambes du même côté se déplacent en même temps ; au moment de changer de côté, le cheval se trouve en suspension. À vive allure, l'amble est ce que le cheval Islandais peut offrir de plus spectaculaire (vitesse de course jusqu'à 45 km/h !). En randonnée, il est recherché pour son confort tant pour le cheval que pour le cavalier.
Harnachement du cheval islandais
Les chevaux islandais sont en général montés avec des selles au siège long permettant au cavalier de déplacer le poids de son corps de manière significative pour le cheval. La position de l'assiette conditionne les allures :
- en avant dans la selle, voire en équilibre, pour le trot
- au centre et assis pour ambler
- en arrière pour le tölt
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The Icelandic Horse, 416 pages exclusivement consacrées au cheval islandais. Le livre le plus complet jamais édité. Histoire, tradition, illustration, poésie, actualité… Disponible en anglais.
Désinfection
Pour protéger le cheval islandais des maladies équines inconnues sur l'île, il est interdit d'entrer en Islande avec du matériel d'équitation ou tout accessoire en cuir, y compris cuir huilé, déjà utilisés. Tous les vêtements d'équitation, chaussures et bottes doivent avoir été lavés à 40°C et/ou soigneusement nettoyés et désinfectés. Pas d'inquiétude… Il est possible de faire nettoyer votre matériel à l'aéroport d'arrivée si les douanes vous contrôlent et que vous n'avez pas les documents requis.
Landsmót - Icelandic National Horse Show
Tous les 4 ans, a lieu le Landsmót - Icelandic National Horse Show où des poneys présélectionnés sont jugés, approuvés et primés. A cette grande fête de renommée mondiale se rencontrent tous les passionnés de la race du monde.
Prochaine date : du 06 au 12 juillet 2020.
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Le Pure Race espagnole
Histoire du Pure race Espagnol
Le Pure Race Espagnole reste le roi incontesté de la Doma Vaquera ! L'élevage du taureau de combat a non seulement donné naissance à une discipline équestre particulière, mais aussi à deux races de chevaux à l’ascendance commune : le cheval de Pure Race Espagnole (PRE) d'Espagne et le Pur Sang Lusitanien (Lusitano) du Portugal. Leurs particularités respectives résultent des méthodes de sélection propres aux deux pays, portés sur la morphologie en Espagne et sur les capacités au Portugal.
Le cheval ibérique prend souche au XIVe siècle dans le centre ville de l’Ouest de l’Andalousie. En effet, des moines de l’ordre Chartreux, fondent le monastère de la Cartuja sur la rivière Guadalète et y sélectionnent une lignée d’étalons. Plusieurs siècles plus tard, en 1973, Don Alvaro Domecq Romero, éleveur réputé de taureaux et de chevaux, crée à Jerez de la Frontera, ce qui deviendra l’Ecole Royale Andalouse d’Art Equestre. Il met en scène un spectacle éblouissant : « Como baïlan los caballos andalouces » : Voyez comment dansent les chevaux andalous !. Inaugurée officiellement par les autorités espagnoles en 1987, cette école équestre nationale présente des spectacles de haut niveau à travers le monde, et forme cavaliers et chevaux à la compétition de dressage classique. De nos jours, les Pures Races Espagnoles les plus prisés sont donc ceux issus de la prestigieuse lignée Cartujano. Même si les modèles les plus purs ne dépassent pas 500 représentants dans le monde, leur sang coule dans les veines de la plupart des PRE enregistrés au stud-book. L’appellation récente de Pure Race Espagnole est justifiée car aucun croisement n’est autorisé. Le Pure Race Espagnole a notamment contribué à la création du Frison, du Frederiksborg, du Connemara, du Lipizzan, du Criollo, de l’Oldenbourg, et du Hackney.
Critères de la race du Pure Race espagnole
Un profil convexe, de grands yeux expressifs, des naseaux en amande, des crins abondants, longs et soyeux sont caractéristiques du Pure Race Espagnole. Rustique, résistant, vigoureux et puissant, il n’est cependant pas très rapide.
Tout en rondeur, le Pure Race Espagnole toisant de 1,50 à 1,65 mètre en moyenne, possède une encolure puissante, des épaules longues et inclinées, un poitrail ample, un dos et des reins musclés qui le rendent puissant et résistant. Avec une arrière-main arrondie et plus prédominante que l’avant-main, ce cheval est idéal pour les exercices de manège, avec un bel engagement du postérieur. Il fait preuve d’une extrême mobilité et d’une souplesse certaine, tant verticale que latérale, allié à une remarquable facilité pour les rassemblés et tous les exercices exigeants un transfert de poids de l’arrière-main. Il dispose d’un équilibre idéal et naturel.
La robe la plus courante est le gris, mais il en existe deux types :
- Le Cartujano : gris plus ou moins clair, pommelé ou anthracite. A la naissance, le poulain à une robe très sombre.
- Le Yeguada : bai. Le noir est très rare. Crins abondants avec une longue crinière ondulée.
Le caractère du Pure Race Espagnol est un autre de ses nombreux atouts. Fougueux mais docile et généreux, ses qualités permettent bien souvent de conserver les mâles entiers. Ce cheval polyvalent, excellent au dressage, particulièrement apte à l’art équestre et à la Haute École, est également très apprécié à l’attelage, dans les spectacles équestres, la corrida et les ferias.
Allures du Pure Race espagnole
D’abord très recherché comme cheval de guerre ou de chasse, ce cheval d’exception tenait la vedette des divertissements dans les cours royales, par son élégance, sa distinction, et ses allures relevées. La grande majorité des chevaux espagnols ont des allures caractéristiques, très différentes de celles des chevaux de selle de race marquées par le sang anglais. Le Pure Race Espagnole est doté d’une avant-main forte dont la morphologie explique ses allures brillantes mais peu étendues. Si particulières, elles sont généralement relevées et énergiques mais aussi souples et moelleuses. Un pas lent, un rythme à 4 temps (paso), un trot relevé, altier et arrondi avec une élévation typique des genoux et un galop naturellement cadencé, le caractérise. Bien souvent, le PRE « billarde », jetant ses antérieurs en dehors, de manière plus ou moins marquée. En Espagne, cette particularité était naguère très bien acceptée et l’on estimait qu’elle ajoutait de l’éclat aux actions du cheval… Il est évident qu’aujourd’hui, cette politique d’élevage s’est radicalement inversée. Les éleveurs, au lieu, comme jadis, de privilégier le modèle, la présence et la beauté des crins, attachent désormais la plus grande importance aux allures et à la fonctionnalité, gage des possibilités d’utilisation de leurs chevaux en équitation classique. Aujourd’hui, les éleveurs ont compris que l’équitation sportive (et notamment le dressage), dont le cheval ibérique veut désormais conquérir les adeptes, nécessite un cheval aux allures plus classiques et plus étendues. Bien sélectionnés, les chevaux de Pure Race Espagnole sont aujourd’hui capables d’allongements extrêmement satisfaisants et parfois même brillants. Certains sujets de grande classe peuvent donner un trot aussi allongé que n’importe quel cheval de dressage d’origine allemande ou hollandaise. L’allongement du pas est également chez certains sujets, aussi brillant que ceux que peuvent donner d’autres excellentes races de selle.
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Association Française des éleveurs de chevaux de Pure Race Espagnole, Cité du Cheval, Quartier Kilmaine, 13150 TARASCON
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Le Pur Sang lusitanien
Histoire du Pur Sang lusitanien
Race portugaise de prestige, le Pur Sang Lusitanien est considéré comme le plus ancien cheval de selle du monde. Il ne peut être dissocié de son cousin, le cheval de Pure Race Espagnole : de même origine, ces chevaux du sud de la péninsule Ibérique ont été très souvent regroupés dans notre pays sous la dénomination commune de "Genet d'Espagne", de "Cheval Ibérique" ou d'"Andalou". Mais une divergence dans les critères sélectifs depuis quelques décennies a provoqué la scission en deux races distinctes. Plusieurs types de Pur-Sang Lusitanien ont alors été développés : l’un grand, aux allures superbes, un autre petit, fin, racé et nerveux, et un troisième sélectionné comme cheval de sport. Mais le plus répandu est le type « Alter-Real » destiné à la Haute École.
La pureté de la race a été conservée par les éleveurs du sud de la péninsule, et en particulier par les "Cartujanos", les moines Chartreux de Jerez qui nous ont légué une lignée de chevaux au sang très pur nommés Cartujanos et qui constitue de nos jours la base de la grande majorité des élevages tant espagnols que portugais. Tout au long de son histoire, la péninsule Ibérique a subi de nombreuses invasions. Mais tous les auteurs ayant décrit les durs combats livrés rapportent de façon unanime la grande habileté des cavaliers Ibères et les extrêmes qualités de leurs chevaux qui leur permettaient de pratiquer l'équitation tout à fait particulière, nommée équitation à la "Genette". Ce type de monte, dont dérive L
l'actuelle tauromachie à cheval, exigeait une incomparable mobilité en tous sens face à l'ennemi, les pirouettes et les arrêts les plus brusques, les départs au galop les plus foudroyants...
Race amélioratrice universelle, le cheval Ibérique contribua à la formation de très nombreuses races européennes parmi lesquelles il faut citer en particulier le Lipizzan, le Holstein, le Oldenbourg, le Kladruber, le Frederiksborg, le Frison, le Connemara, le Cleveland Bay, le Pur Sang Anglais ... En Amérique, toutes les races actuelles possèdent un peu de son sang, puisque la réintroduction du cheval, espèce disparue sur ce continent, eut lieu à la fin du XVème siècle grâce aux chevaux espagnols et portugais des "Conquistadores". Soumis à de très rudes conditions de transport et de vie, le cheval Ibérique pouvait démontrer sur ce continent ses remarquables facultés d'adaptation ainsi que ses aptitudes guerrières.
Pourtant l'aube du XIXème siècle voyait poindre son déclin : la mode devait alors jeter son dévolu sur de nouvelles disciplines équestres, plus "modernes" (course, saut d'obstacles) qui supplantèrent la Haute École, et sur un nouvel "idéal" équin représenté par le Pur Sang Arabe et le Pur Sang Anglais. Peu à peu évincé, le cheval Ibérique devait sombrer dans l'oubli sur la scène hippique mondiale... Toutefois, au Portugal, les gentilshommes ne cessèrent jamais de pratiquer l'équitation et l'art de la "Tourada" (de "toureio", corrida portugaise à cheval). Au Portugal, même si les nombreuses autres disciplines de l'équitation européenne tendent à se développer, la Haute École connaît toujours un grand intérêt.
L'École Portugaise d'Art Equestre (EPAE) a pour objectif de protéger et de faire connaître ce patrimoine, mais aussi la pratique, la divulgation et l'enseignement de l'art équestre, de tradition. Au XXIème siècle, le Pur Sang Lusitanien est toujours un cheval d'art équestre, qui procure un grand plaisir de monte, et continue à surprendre par son aptitude naturelle à l'obstacle, et à l'enseignement, comme le prouvent les magnifiques résultats obtenus par "NOVILHERO" (12ème place au ranking mondial), et "ORPHEE" (présente dans l'équipe olympique de France de dressage, à Barcelone).
A Golegà, a été érigé un monument en l’honneur du cheval lusitanien. Chaque année, durant la première semaine de novembre, se tient la foire nationale du cheval qui voit rassembler un nombre impressionnant de chevaux en particulier de magnifiques lusitaniens.
En 1986, un nouveau pas était franchi avec la création du Festival International du Pur-Sang Lusitanien à Lisbonne, qui se déroule chaque année au mois de juin, redonnant une dimension internationale à cette grande race.
Critères de la race du Pur Sang lusitanien
L’équitation portugaise comporte quatre disciplines :
- L'à portuguesca, où le cavalier en tenue traditionnelle doit faire exécuter dans un rectangle de dressage une série de figures issues de la tauromachie à cheval,
- l’équitation tauromachique proprement dite, la plus ancienne et certainement celle qui à influencé le plus le PSL tant morphologiquement que psychiquement,
- l’équitation de travail, qui requiert maniabilité et dextérité,
- le picaria ou Haute-Ecole.
Les spécificités de chaque discipline ont entraînées le développement de quatre grandes lignées de PSL : la Veiga, chevaux petits et athlétiques, l’Andrade, plus grands et plus charpenté, le Fonte Boa, modèle classique aux belles allures et l’Alter Real, petits chevaux aux actions très relevées, utilisés par l’ L'École Portugaise d'Art Équestre. Le cheval ibérique fut considéré pendant des siècles comme la race de prédilection pour la guerre (notamment apprécié par Alexandre le Grand), la pompe, la Haute École et la tauromachie. Il a fortement marqué de son sceau l'équitation, l'art et la littérature de tous pays ainsi que le fond génétique de très nombreuses races équines.
Le modèle actuel est le fruit d’une sélection rigoureuse réalisée pour les besoins du travail du bétail et de l’arène. Ses qualités de bravoure, d’obéissance, d’élasticité et de précision se sont affinées au fil du temps passé au contact du taureau. De tempérament généreux et ardent, mais toujours docile et endurant, c’est un cheval doux, équilibré, particulièrement souple et énergique. Par sa noblesse et son agilité, c’est une monture idéale de sport et de loisir. Grâce à la beauté du modèle et ses grandes capacités d’apprentissage, il est aussi l’une des races préférées des cascadeurs et des dresseurs du cirque et du spectacle. De taille moyenne, il possède une tête expressive au regard vif et une encolure forte et rouée, aux crins fins, abondants, et souvent ondulés. Un poitrail profond, un garrot peu sorti, un dos court et droit, une croupe arrondie, une queue attachée bas et des membres secs et fins s’achevant par de pieds petits sont caractéristiques du PSL. Les robes sont à prédominance grises ou baies, toutes les autres robes sont admises sauf le pie.
Allures du Pur Sang lusitanien
Très puissant de l’avant-main, aux formes arrondies, le Pur Sang Lusitanien excelle dans les airs relevés. Ses aptitudes naturelles pour le rassembler, ses capacités de concentration, sa souplesse, son confort, son énergie le prédestinaient pour l’instruction et la Haute École. Ses allures agiles et élevées, se projetant en avant, sont douces et très commodes pour le cavalier.
Harnachement Pur Sang lusitanien
Trois types de selles composent l’harnachement traditionnel portugais :
- la selle de Campino est une selle de travail. Elle est fabriquée avec de la paille de seigle et recouverte d’une peau de mouton.
- la selle « à portuguesa » est une selle de dressage (ou selle à piquer du XVIIIème siècle). Elle est faite en peau de chamois et formée de deux arçons.
- la selle à Relvas a été inventée par le célèbre cavalier tauromachique José Relvas. C’est une selle à mi-chemin entre la selle à la Portugaise et la selle moderne.
Les étriers portugais sont en bois et ont une forme rectangulaire pour protéger les pieds du cavalier. Ils sont principalement utilisés par les cavaliers tauromachiques et les Campinos. La bride portugaise est une bride classique. Elle porte des boucles dorées ou argentées.
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