Carte d'identité du pays
Titre
Etats-Unis d'Amérique : Etats-Unis d'Amérique
Capitale : Washington DC
Superficie : 9 629 090 km2
Population : 323 100 000 habitants (2016)
Peuples et ethnies : Blancs (74%), Afro-américains (12%), Hispaniques (9%), Asiatiques (3%), Amérindiens (0,8%)
Religions : Protestants (56%), Catholiques Romains (28%), Juifs (2%), Musulmans (1%)
Président : Donald Trump
Langues : Anglais, et de nombreuses langues secondaires, principalement l'espagnol
Données socio économiques
PIB (2014) : 17,42 billions $US
PIB/Hab (2014) : 53 143 $US
Croissance annuelle (2013) : 1,9%
Inflation (2013) : 1,5%
Taux de chômage (2014) : 6,3%
Principales activités : pétrole, électronique, informatique, industrie automobile, industrie aérospatiale, agriculture
Principaux partenaires : Canada, Japon, Union européenne, Chine
Histoire
Environ 20000 av. J.-C. : Arrivée des premiers habitants paléo-indiens depuis l'Asie par le détroit de Bering. Parmi leurs descendants, on compte les Pueblos (New Mexico), les Apaches (Texas), les Navajos (Arizona, Colorado et Utah), les Hopis (Arizona), les Crows (Montana), les Cherokees (Caroline du Nord), les Mohawks et les Iroquois (Etat de New York).
Environ 1000 apr. J.-C. : Le navigateur norvégien Leif Eriksson touche les côtes de l'Amérique du Nord.
1492 : Christophe Colomb arrive dans l'île d'Hispaniola (l'actuelle République dominicaine) et y découvre des "Indiens". En cinquante ans, la majeure partie du continent américain est fouillée par des hordes d'explorateurs espagnols, portugais, anglais et français. Les premiers immigrants cherchent une fortune rapide avant de rentrer au pays, mais les suivants viennent dans le but de coloniser les terres.
1565 : Fondation de Saint Augustine (Floride) par les Espagnols. C'est la première colonie européenne permanente.
1602 : Installation de Français dans le Maine.
1607 : Première colonie britannique permanente à Jamestown (Virginie).
1619 : Arrivée de la première vague de « main-d'ouvre » noire originaire d'Afrique.
1620 : Fuyant les persécutions religieuses, des puritains britanniques (les "pèlerins") fondent une colonie à Plymouth (Massachusetts) et signent une déclaration d'autonomie, le fameux "Mayflower Compact", qui est l'ancêtre de la déclaration d'Indépendance et de la Constitution.
1757-1763 : Guerre de Sept Ans entre la France et l'Angleterre, provoquée par la volonté britannique de faire valoir ses droits sur les 13 colonies nord-américaines. Victorieuse, la Grande-Bretagne doit néanmoins éponger une forte dette de guerre, ce qu'elle tentera de faire en imposant de nouvelles taxes. Ces mesures cristalliseront le mécontentement dans les colonies.
1773 : Pour protester contre les droits sur le thé, des colons déguisés en Indiens jettent à la mer une cargaison de thé britannique. C'est la Boston Tea Party.
1776 : La France s'engage auprès des patriotes américains. Déclaration d'Indépendance.
1781 : Le général anglais Cornwallis capitule devant George Washington à Yorktown (Virginie).
1787 : Adoption de la Constitution.
1803 : Napoléon vend la Louisiane aux Etats-Unis pour une bouchée de pain.
1819 : L'Espagne cède la Floride.
1835 : Le Texas s'affranchit de la tutelle du Mexique, malgré la défaite d'El Alamo.
1846-1848 : Guerre contre le Mexique, au terme de laquelle les Etats-Unis s'approprient la plupart des Etats du Sud-Ouest, notamment la Californie. La conquête de l'Ouest s'accompagne de la création des premières réserves indiennes.
1849 : Ruée vers l'or en Californie. Des immigrants d'Europe centrale et de Chine viennent modifier la composition de la population, essentiellement britannique jusqu'alors.
1860 : Election de l'abolitionniste Abraham Lincoln à la présidence. La tension monte dans le Sud, où la société est organisée autour de la vie agricole, très dépendante de l'esclavage.
1861 : Sept Etats du Sud font sécession, déclenchant la guerre la plus sanglante de l'histoire des Etats-Unis.
1865 : Reddition des Sudistes, abolition de l'esclavage, introduction du droit de vote (pour les hommes seulement). Assassinat de Lincoln.
1898 : La victoire écrasante des Etats-Unis sur l'Espagne à Cuba marque la fin de l'isolationnisme et l'avènement du pays comme superpuissance.
1917 : Intervention dans la Première Guerre mondiale.
1920 : Début de la Prohibition.
1929 : Krach boursier, début de la Grande Dépression.
1933 : Le président Roosevelt lance la politique du New Deal.
1941 : L'attaque japonaise sur la base américaine de Pearl Harbor provoque l'intervention décisive des Etats-Unis dans le conflit mondial.
1945 : L'armée américaine lâche une bombe atomique sur Nagasaki, puis sur Hiroshima, mettant un terme à la Deuxième Guerre mondiale et ouvrant l'ère nucléaire.
1946 : Début de la "guerre froide", période de grande prospérité économique et d'unité politique de façade, dans une ambiance marquée par la paranoïa et la trahison. Des hommes politiques tels que le sénateur McCarthy attisent les flammes de l'anticommunisme, tandis que les Etats-Unis et l'URSS stockent les armes nucléaires et se combattent par pays interposé en Corée, en Afrique et en Asie du Sud-Est. La tension entre les deux superpuissances atteindra son apogée avec la crise des missiles cubains en 1962.
1955 : Le boycott noir des bus de Montgomery (Alabama) marque le début du mouvement pour les droits civiques, qui prône la lutte non violente contre la ségrégation.
1963 : Discours de Martin Luther King à Washington DC : "I have a dream". Assassinat du président Kennedy.
1964 : Promulgation de la loi sur les droits civiques. Début de l'intervention américaine au Vietnam, qui soulève la protestation de toute une génération.
1965 : Promulgation de la loi sur le vote des Noirs.
1968 : Assassinat de Martin Luther King.
1969 : Premier homme - américain - sur la Lune.
1973 : Accord de paix sur le Vietnam.
1974 : Démission du président Nixon à la suite du scandale du Watergate, qui met à mal le patriotisme américain.
1980 : Election de l'acteur Ronald Reagan à la tête du pays. Une ère conservatrice s'instaure. Intervention dans les pays d'Amérique centrale et des Caraïbes.
1991 : Les Etats-Unis se retrouvent unique superpuissance au monde après l'effondrement du bloc soviétique, l'"empire du mal".
1992 : La guerre du Golfe donne l'occasion à George Bush de se placer à la tête d'une coalition représentant un prétendu "nouvel ordre mondial" pour combattre l'Irak.
1996 : Réélection de Bill Clinton à la présidence. Les préoccupations intérieures (réforme du système de santé, détention des armes à feu, consommation et trafic de drogue, questions raciales, droits des homosexuels, équilibre budgétaire, scandale Whitewater et affaire Lewinski) éclipsent quelque peu les affaires internationales durant les deux mandats du président. Mais les années Clinton sont aussi marquées par la signature de l'accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada (1993), l'intervention en Haïti (1994), l'envoi de troupes en Bosnie dans des opérations de maintien de la paix (1995), l'accueil des Jeux olympiques (1996) et, ces dernières années, par la récolte des fruits d'un marché boursier florissant.
2000 : Élection à quelques centaines de voix près du républicain George W. Bush à la présidence, après un mois d'imbroglio politico-juridique.
2001 : Soutenu par les milieux d'affaires et la droite chrétienne, le nouveau président fait voter par le Congrès une baisse d'impôt, encourage l'exploration pétrolière (notamment dans la zone protégée de l'Alaska), renonce à ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et augmente le budget militaire. La croissance économique semble marquer le pas. Le 11 septembre, les attaques terroristes contre le World Trade Center de New York et le Pentagone à Washington frappent de plein fouet la puissance américaine. En riposte contre le réseau terroriste d'Oussama Ben Laden, l'US army bombarde l'Afghanistan.
2002 : Faillite d'Enron et de WorldCom. En novembre, aux élections intervenant à mi-mandat présidentiel, les Républicains reprennent le contrôle du Sénat. Présentée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, après deux mois de discussions entre les membres du Conseil de sécurité, la résolution de l'ONU sur le désarmement de l'Irak est adoptée à l'unanimité.
2003 : La coalition anglo-américaine mène la guerre en Irak et renverse le régime de Saddam Hussein, qui est finalement capturé.
2004 : En novembre, Georges W. Bush est réélu à la présidence des États-Unis face au démocrate John Kerry. Les conservateurs voient leur domination confortée au Congrès ainsi qu'à la Cour suprême, ce qui renforce la victoire du président Bush.
2005 : L'ouragan Katrina frappe très fortement les états de la Louisiane, l'Alabama et du Mississipi, fin août. Le gouvernement est mis en cause, par la presse et l'opinion, sur le retard des secours et sur son attitude face à la catastrophe.
2006 : Le bilan de la guerre en Irak est de plus en plus lourd (plus de 3 000 soldats tués en trois ans) et mobilise l'opinion publique. Georges W. Busch et sa politique sont désavoués par les Américains lors des élections de mi-mandat, remportées par les démocrates.
2007 : En janvier, le président George Bush envoie 21 500 militaires suppplémentaires en Irak. En avril, le pays est secoué par les événements de Virginia Tech : un étudiant d'origine sud-coréenne tue 32 personnes sur le campus de l'université avant de se donner la mort. Huit ans après le massacre de Columbine, ce drame relance le débat sur la vente d'armes aux Etats-Unis et sur le 2e amendement qui garantit à tout citoyen américain le droit de posséder une arme à feu.
2008 : Barack Hussein Obama est élu président le 4 novembre
Géographie
Les Etats-Unis continentaux s'étendent d'Est en Ouest, de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Ils sont frontaliers du Canada au Nord et du Mexique au Sud. L'Alaska forme une saillie au Nord-Ouest du Canada et les îles Hawaii se trouvent en plein milieu du Pacifique, à 4 000 km de la côte ouest. Le pays compte trois grandes chaînes montagneuses : les Appalaches à l'Est, les Rocheuses à l'Ouest et la Sierra Nevada sur la frontière entre le Nevada et la Californie. Il est doté d'abondantes ressources naturelles et de vastes étendues de terre fertile.
Région la plus peuplée, la côte Atlantique garde l'empreinte de son héritage européen. Elle abrite les villes les plus anciennes, comme Boston, New York, Washington DC et Philadelphie, et a été le théâtre des principaux événements marquants du pays au début de son histoire.
Arrosé par le Mississippi, le Missouri et l'Ohio, le centre est le grenier à grain du pays.
Plus à l'Ouest, les Grandes Plaines et leurs pâturages sont le pays des cow-boys. Le désert prédomine dans le Sud-Ouest, où la densité de population demeure très réduite en raison du climat et de la pauvreté du sol.
De l'autre côté de la Sierra Nevada, la côte Ouest a été investie par les Américains il y a 150 ans seulement, mais s'est jetée depuis lors à corps perdu dans l'avenir.
Population, culture et traditions
Coutumes
"Donnez-moi vos pauvres foules, fatiguées, impatientes de respirer librement" est-il écrit sur le socle de la statue de la Liberté. Et des flots d'immigrants ambitieux venant de tous les pays opprimés vinrent effectivement nourrir le dynamisme de l'Amérique. L'immigration est l'une des caractéristiques essentielles de l'identité nationale américaine, mais il est inexact de définir le pays comme une "nation d'immigrants" (les Amérindiens étaient présents avant la colonisation et les Afro-Américains ont été amenés contre leur gré). Malgré cette composante, le pays peut se montrer incroyablement fermé et xénophobe. Ces 30 dernières années, la vieille idée du "melting pot" - le creuset dans lequel toutes les différences se fondent en une nouvelle uniformité - a laissé la place au modèle du "salad bowl" - le saladier dans lequel chaque élément conserve son intégrité tout en s'insérant dans un tout. Car la plupart des groupes ethniques présents aux Etats-Unis n'aspirent pas à adopter la norme anglo-saxonne.
Sports
Le base-ball, le football américain et le basket-ball, qui ont grandi sur place, sont les sports les plus répandus. Les Etats-Unis ont accueilli la Coupe du monde de football en 1994 et le succès de l'événement a rendu ce sport plus populaire, mais le hockey sur glace n'en reste pas moins le challenger le plus évident au trio de tête. L'Amérique urbaine a également inventé des sports d'intérieur : la gym et l'aérobic, mais aussi le ski ou l'escalade en salle.
Religion
La liberté de culte est garantie par la Constitution. Traditionnellement, on trouve les protestants dans les classes moyennes et les catholiques parmi les descendants d'immigrants irlandais, italiens et polonais. On compte également plus de 5 millions de juifs, qui ont contribué largement à la construction de l'Amérique.
Arts
Mélange de culture populaire et de paillettes, la culture américaine moderne doit autant aux ficelles du marketing, aux technologies de la communication et aux techniques de production en série qu'aux artistes.
Le cinéma et la télévision sont le reflet de l'âme américaine. Tout au long du XXe siècle, ou presque, Hollywood a inscrit sur la pellicule les rêves et les cauchemars de la nation, créant des films à partir de l'inconscient collectif. L'avènement de la télévision dans les années 50 a ébranlé Hollywood, mais les deux ont finit par coexister, en trouvant même des "synergies". La distribution des productions télévisuelles et des films américains à l'échelle planétaire a modelé la perception des Etats-Unis à un tel point que les bas-fonds de New York ou les boulevards bordés de palmiers de Los Angeles semblent aussi familiers à des millions de spectateurs du monde entier que leur propre pays.
Présente partout, l'industrie musicale américaine est la plus puissante du monde. La musique populaire repose cependant sur des mouvements de fond plus discrets. L'influence afro-américaine est essentielle, et ce sont les chants des esclaves qui ont donné naissance au blues. Quant au jazz, il est apparu au début du XXe siècle à La Nouvelle-Orléans, où des musiciens autodidactes ont inventé un mélange de ragtime et de blues au rythme syncopé en improvisant la nuit dans les maisons closes et les night-clubs sur des instruments abandonnés après la guerre hispano-américaine de Cuba. Premier succès commercial musical américain : le rythm'n blues, à l'origine une musique jouée par des Noirs pour un public blanc. Récupéré par les Blancs dans le sillage d'Elvis Presley, il donne naissance au rock and roll. Beat intense, arrangements sonores, frime et poses machos sont aujourd'hui les attributs du rap, la musique des quartiers pauvres de l'Amérique. Les sociologues n'ont pas fini de rester perplexes devant l'attrait qu'il exerce sur la classe moyenne blanche.
Les Etats-Unis ont engendré une littérature florissante, n'en déplaise aux Américains eux-mêmes qui craignent les ravages de l'analphabétisme sur la prochaine génération. Walt Whitman, Herman Melville, Nathaniel Hawthorne, Emily Dickinson, Henry James et Edith Wharton, puis, dans l'ère moderne, William Faulkner, Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald, John Steinbeck, Jack Kerouac, Arthur Miller, Tennessee Williams, William Carlos Williams, Saul Bellow, John Updike et Toni Morisson sont autant d'auteurs essentiels. Mais ceux qui veulent à tout prix réduire la littérature américaine à un seul roman ont coutume de citer les Aventures d'Huckleberry Finn de Mark Twain.
Détrônant Paris, New York est devenue, après la Deuxième Guerre mondiale, la capitale mondiale de l'art. Fuyant l'Europe dévastée par la guerre, des artistes ont apporté aux Etats-Unis les dernières influences du surréalisme, inspirant un groupe de jeunes peintres américains, parmi lesquels Jackson Pollock et Marc Rothko : l'expressionnisme abstrait, premier style de peinture strictement américain, était né. Le pop art, enfant de la télévision et de la publicité, est typiquement américain. Les peintures lisses, sans profondeur et d'inspiration résolument quotidienne (comme les Boîtes de soupe Campbell d'Andy Warhol) font désormais partie des symboles de l'Amérique. Warhol, avec sa tignasse blanche et ses remarques acerbes à propos de sa célébrité, a été l'un des premiers peintres à devenir une figure emblématique de la culture populaire.
La première image qui vient à l'esprit lorsque l'on pense aux villes américaines est celle des gratte-ciel, véritables hommages architecturaux aux forces du marché et à l'optimisme américain. Musée vivant de ce développement à la verticale, Chicago jouit des pures merveilles que sont le Manhattan Building, la Tribune Tower et la Sears Tower. New York, elle aussi, s'enorgueillit d'édifices époustouflants, tels que le Flat Iron Building, l'Empire State Building (rendu célèbre dès 1933 par le film King Kong) ou le Chrysler Building, de style Art déco. Malgré la tendance grandissante à l'uniformisation et à la "californisation", l'Amérique rurale a gardé ses singularités et l'on retrouve un style architectural local en Nouvelle-Angleterre (utilisation de bardeaux), en Californie (style mission espagnole) et au Nouveau-Mexique (constructions en pisé).
Quelques mots d'échange
L'anglais que vous connaissez peut différer de celui que l'on parle ici, notamment dans la prononciation. Il existe en outre aux Etats-Unis une multitude d'accents locaux, plus ou moins intelligibles. Les New-Yorkais sont connus pour leur prononciation nasale, les Californiens pour leur ton traînant et un vocabulaire argotique particulièrement riche. On dit que les gens du Sud parlent lentement et que les Noirs des villes utilisent un langage de la rue totalement incompréhensible pour quiconque ne fait pas partie de la communauté. L'espagnol est autant parlé que l'anglais dans le Sud de la Californie, au Nouveau-Mexique, au Texas et à Miami. Les langues indigènes sont parlées par 400 000 personnes et le yiddish compte 375 000 locuteurs.
Nous vous conseillons d'imprimer le lexique joint dans votre dossier départ pour avoir une base sur les termes équestres techniques.
Bibliographie
Littérature
Collectif, « La Nouvelle Amérique », dans GEO no 356, octobre 2008
André Kaspi, François Durpaire, Hélène Harter, Adrien Lherm, La civilisation américaine, Paris, PUF (coll. Quadrige), 2004 (première édition)
Denis Lacorne, Les États-Unis, Fayard, 2006