Intitulé officiel : Sultanat d'Oman
Capitale : Mascate
Superficie : 212 460 km²
Population : 3,4 millions d'habitants
Peuples et ethnies : Arabes, Sud-Asiatiques (Indiens, Pakistanais, Sri Lankais), Africains, Baloutches
Langues : arabe (langue officielle), anglais, baloutche, ourdou et farsi
Religion : 75% de musulmans ibadites, 25% de musulmans sunnites, chiites, d'hindous
Régime politique : Monarchie absolue
Sultan : Qabus bin Saïd Al Saïd
Le saviez-vous ? : Les étranges formations des montagnes d’Oman attirent les géologues du monde entier. Elles leur permettent d’observer des phénomènes volcaniques qui se passent habituellement à quatre mille mètres sous la surface des Océans
PIB : 71 milliards de $US
PIB par hab. : 22 000 $US
Croissance : 6,7%
Inflation : 4%
Principales activités : pétrole, gaz naturel, agriculture, pêche, tourisme
Principaux partenaires : Japon, Émirats arabes unis, Corée du Sud, Chine, États-Unis, Thaïlande
2 000 av. J.-C.-VIe siècle - Les peuplements les plus anciens dont on ait trace à Oman, comme dans le reste de l'Arabie, remontent au IIIe millénaire av. J.-C. L'empire Magan se développe alors sur la côte de Batina, au nord et exploite les riches gisements de cuivre autour de Sohar. Vers 563 av. J.-C., le Nord d'Oman, en déclin, est intégré à l'empire perse des Achéménides. La région méridionale de Dhofar doit alors sa prospérité à l'arbre à encens. Cette gomme aromatique, l'une des denrées les plus recherchées du monde antique, fera la fortune du Sud de l'Arabie jusqu'au VIe siècle de notre ère.
750-1650 - Au milieu du VIIIe siècle, les tribus du Nord d'Oman envahissent le reste de l'Arabie, conquérant brièvement Médine, avant d'être renversées par les Abbassides. Oman conserve toutefois une certaine indépendance et, jusqu'en 1506, date de l'arrivée des Portugais dans l'océan Indien, la puissance navale d'Oman connaît peu de rivaux dans la région. Les Portugais occupent Oman pendant plus d'un siècle. L'imam sultan ibn Saif les expulse en 1650.
XVIIe-XIXe siècles - Cette victoire marque le début d'une ère d'expansion qui placera Oman à la tête d'un vaste empire, de la fin du XVIIe au milieu du XIXe siècle. À son apogée, Oman contrôle à la fois Mombasa et Zanzibar, où la cour est installée, et possède des comptoirs plus au sud encore sur la côte africaine. Certaines régions du sous-continent indien sont aussi sous sa domination. Une période de stagnation suit l'éclatement de l'empire. Les Britanniques font pression pour faire cesser le trafic omanais, établi depuis longtemps, des esclaves et des armes.
1913-1959 - À la mort du sultan Faisal ibn Turki en 1913, les tribus de l'intérieur refusent de reconnaître son fils comme imam et remettent leur sort entre les mains d'une autre lignée d'imams. S'ensuit une période troublée, où l'intérieur du pays et la région côtière vivent en lutte permanente. Le nouveau sultan, Saïd ibn Taimur, arrivé au pouvoir en 1938, ne parvient qu'en 1959 à reprendre pleinement le contrôle de l'intérieur du pays.
1970-1987 - En 1970, Qabus, le fils du sultan Saïd, renverse son père lors d'une révolution de palais et entreprend de moderniser l'économie semi-féodale du pays et de lever les lourds interdits sociaux. Les revenus pétroliers, relativement modestes, servent à construire routes, hôpitaux et écoles. Oman s'ouvre au tourisme en 1987.
Années 1990 - Qabus fait preuve d'habileté en matière de politique étrangère et maintient des rapports amicaux avec l'Iran post-révolutionnaire et des relations diplomatiques avec l'Égypte après la signature d'un traité de paix avec Israël. En 1993, Qabus accueille le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin à Oman et apporte son soutien au processus de paix israélo-palestinien jusqu'à la fin des années 1990. Oman fait partie des pays producteurs de pétrole qui décident en 1998 de réduire leur production, provoquant une hausse des tarifs pétroliers.
2001 - Oman devient membre de l'OMC en 2001.
2003-2004 - Le sultan institua le suffrage universel direct pour les Omanis de plus de 21 ans le 4 octobre 2003. Et, même si la loi a pour base le Coran, il a concédé le droit de vote et d'égibilité aux femmes : plusieurs femmes ont donc accédé au poste de ministre à partir de 2004.
2005 - En 2005, un complot orchestré par des islamistes visant à renverser le gouvernement est déjoué. Une trentaine de personnes seront condamnées à des peines de prisons allant de 7 à 20 ans.
2006 - Le 10 décembre 2006, les six pays membres du Conseil de coopération du Golfe, dont fait partie Oman, annoncent leur décision de se doter de la technologie nucléaire.
2007 : Retrait de la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO du Sanctuaire de l'oryx arabe
2010 : Première édition du Tour d'Oman cycliste
2011 : Première autoroute à péage
GENERAL
Situé à l'Est de la péninsule Arabique, Oman est bordé au nord-ouest par les Emirats arabes unis (EAU), à l'ouest par l'Arabie saoudite et au sud-ouest par le Yémen. Au nord du pays, la péninsule de Musandam s'avance vers l'Iran, distant seulement de 50 km, formant le détroit d'Ormuz. Elle est séparée du reste du pays par la côte orientale des Emirats arabes unis et constitue le seul accès que possède Oman au golfe Persique. L'enclave de Madha, entièrement entourée par les eaux, se situe à mi-chemin entre la péninsule de Musandam et le reste d'Oman. La superficie du sultanat, qu'on ne connaît pas précisément en raison d'un litige portant sur une partie de la frontière entre Oman et l'Arabie saoudite, est légèrement inférieure à celle du Royaume-Uni.
Variée, la géographie du pays est faite de côtes découpées, de plages tranquilles, de montagnes déchiquetées, de salants, de déserts et d'oasis. Les monts Hadjar isolent du reste du pays la bande côtière qui longe le golfe d'Oman au nord, une plaine de sable et de gravier qu'on appelle la côte de Batina. Le Jabal al-Akhdar ("montagne verte") culmine à 2 980 m et le Jabal Al-Shams («montagne du soleil ») à 3009 m.
Oman possède deux vastes régions de salants, l'une dans le Centre-Ouest et l'autre face à l'île de Masirah, au large de la côte orientale, juste au sud du célèbre désert de sable de Wahiba.
FAUNE ET FLORE
Le gouvernement d'Oman est très impliqué dans la préservation de l'environnement, et une fascinante variété d'espèces animales peuple les zones protégées. L'oryx d'Arabie, devenu rare, les tortues de mer géantes (qui viennent se reproduire à Oman), le loup et le léopard d'Arabie, la hyène rayée et le faucon vivent dans des réserves.
La flore du pays reçoit également toute l'attention du sultan. Les zones côtières sont protégées et il existe des réserves nationales un peu partout dans le pays.
COUTUMES
Malgré l'apparence de modernité qui prévaut dans une grande partie du pays, Oman est demeuré extrêmement traditionnel. Dans les hameaux de l'intérieur et les villages de la côte, la vie quotidienne n'a guère changé depuis les siècles passés. Les hommes portent souvent la dichdacha, longue chemise ample, d'un bleu vif, le poignard khanjar accroché à la ceinture. Dans la capitale : la couleur originale de la dishdasha n’est pas le bleu vif, mais le blanc… Alors que le voile noir domine dans le reste du Golfe, les femmes omanaises arborent des tenues colorées. Les femmes omanaises abordent des tenues colorees dans les villages, mais pas dans les grandes villes… Ce sont surtout les bédouines qui portent des tenues aux couleurs flamboyantes. Sur leurs robes imprimées aux tons chatoyants, elles revêtent des châles et des voiles encore plus éclatants.
Les Omanais sont compréhensifs vis-à-vis des Occidentaux, mais l'observation de quelques règles de politesse vous vaudra plus de respect de leur part. Lorsque quelqu'un pénètre dans la pièce où vous vous trouvez, ne manquez pas de vous lever. La poignée de main s'échange entre hommes et avec les femmes arabes lorsqu'elles sont les premières à vous tendre la main. Pour des raisons religieuses, certains hommes couvrent leur main de leur dichdacha ou ne serrent pas la main des femmes occidentales. Le torse nu, pour les hommes bien entendu, ne sied qu'à la plage ou à la piscine et mieux vaut porter des shorts assez longs. Quelle que soit leur longueur, ils sont de toute façon à proscrire si vous vous rendez dans un foyer omanais. Quant aux femmes, elles éviteront les vêtements moulants et les tenues dénudées, qui attirent les regards.
Il est interdit aux non-musulmans de pénétrer dans les mosquées omanaises.
LANGUE
L'arabe est la langue officielle, bien que l'anglais soit largement utilisé dans les milieux d'affaires. Dans les régions côtières du Nord, certains marchands et marins, de même que de nombreux expatriés du sous-continent indien, parlent également le farsi et l'ourdou.
ART
Oman consacre de nombreux efforts à la préservation de ses arts traditionnels, danse et musique. Mais il est plus probable que vous assistiez à des danses traditionnelles dans un musée plutôt que dans une rue de village, comme autrefois. Chants et danses s'inspirent de la mer, du désert et des montagnes. Les rythmes et les percussions venus d'Afrique orientale marquent fortement la musique. L'artisanat omanais se distingue par ses bijoux en argent et ses fameux poignards courbes au fourreau d'argent, les khanjars.
GASTRONOMIE
ll n'existe pas à proprement parler de cuisine omanaise traditionnelle. Le curry à l'indienne constitue de fait le plat national. Le menu typique ne va guère au-delà du curry du jour que le cuisinier choisit de préparer, mais cette spécialité a généralement le mérite d'être bonne, surtout dans les nombreux petits restaurants de Mascate et de Salalah. Seuls les restaurants haut de gamme et les grands hôtels servent de l'alcool.
RELIGION
La majorité des Omanais (75%) sont des musulmans ibadites, qui appartiennent à l'un des courants les plus anciens de l'islam. Les ibadites souscrivent à une doctrine conservatrice et à un système de loi héréditaire. D'autres religions sont tolérées, comme en attestent les églises chrétiennes et les temples hindous dans le pays.
La langue officielle à Oman est l'arabe. L'anglais est la seconde langue parlée. L'arabe n'est guère aisé à prononcer pour les occidentaux. Certains sons n'existent pas dans les langues occidentales ou diffèrent dans leur prononciation, comme "gh" ("r") ; "kh" (proche de la jota espagnole) ; "u" ("ou") ; "ay" (qui se prononce comme dans "ail") ; "i" (équivalant à un "i" long) ou "dh" (proche du "th" anglais). Parler quelques mots d'arabe est toujours apprécié de la part d'un étranger.
Quelques formules simples incluent :
Salamm aleïkoum : Que la paix soit avec vous (salutation consacrée)
Aleïkoum salaam : Réponse au salut précédent
Marhaba : Salut !
Ma'elsalama : Au revoir
Choukran : Merci
Na'am : Oui
La'a : Non
Afwan : De rien
Ismi... : Je m'appelle...
Ana fransa'wi (m) : Je suis français
Pteh'ki fransawi : Parlez-vous français
Ana Bahib... : J'aime...
Yasaar/yamin : Gauche/droite
Al-ya'um : Aujourd'hui
Fi in'dak... ? : Avez-vous... ?
Littérature
L’Oman et les Emirats du golfe, Alain Cheneviere, Domaine Maghreb Proche-Orient 1991.
Discovering Oman, éditions APEX.
Off-Road in Oman, de Heiner Klein et Rebecca Brikson.
Rock Climbing in Oman, de Alec Mc DONALD, éditions APEX.
Visions d'un Nomade, de Wilfried Thesiger, Plon 1987.
Le désert des déserts, de Wilfried Thesiger.